Commerce en France : un secteur sous tension et les mesures du gouvernement pour soutenir la reprise
Le commerce en France traverse l’une des périodes les plus contrastées de ces dernières années. Alors que les défaillances d’entreprises atteignent des niveaux records, le pays observe simultanément une dynamique de créations et d’implantations inédites, portée par de nouveaux concepts, des enseignes internationales et des secteurs en forte croissance. Face à ces mutations rapides, le gouvernement a dévoilé un plan d’action structuré autour du financement, de l’accompagnement et du développement pour revitaliser le commerce et redynamiser les centres-villes.
Un commerce français paradoxal : entre défaillances et expansion
L’année 2025 illustre un paradoxe inédit :
– d’un côté, des milliers de commerces indépendants souffrent d’une consommation en recul, d’une pression inflationniste durable et d’un coût d’exploitation élevé ;
– de l’autre, près de 3 000 projets d’ouvertures portés par environ 180 enseignes sont recensés sur le territoire, preuve d’une attractivité persistante pour certains segments.
Les secteurs qui accélèrent en 2025
Certaines catégories affichent une vigueur remarquable :
restauration rapide,
loisirs indoor,
alimentation spécialisée,
optique-audition,
discount,
concepts émergents venus d’Asie.
À l’inverse, l’équipement de la personne poursuit son recul structurel, même si de nouveaux entrants étrangers continuent d’arriver.
Des territoires à plusieurs vitesses
Les zones commerciales de périphérie continuent d’attirer massivement les investisseurs, tandis que les centres-villes — notamment des villes moyennes — peinent à enrayer la vacance des locaux. Paris, en revanche, retrouve une attractivité exceptionnelle grâce à sa densité, son pouvoir d’achat et l’effet moteur des grandes enseignes.
Pourquoi le gouvernement intervient maintenant ?
La vacance commerciale, l’érosion du commerce de proximité et la fragilité des centres-villes sont devenues des enjeux économiques, sociaux et territoriaux. Pour y répondre, l’État déploie un plan d’action articulé en trois axes, comprenant neuf mesures structurantes.
1er axe : financer le renouveau commercial
Renforcer les foncières de redynamisation
Le gouvernement injecte de nouveaux moyens dans les foncières publiques et parapubliques afin de :
racheter des locaux vacants ou dégradés,
les rénover,
les remettre sur le marché avec des loyers adaptés,
attirer des activités essentielles (alimentaire, services, santé).
Soutenir les “managers de commerce”
Ces experts du développement commercial urbain aident les municipalités à :
définir une stratégie locale,
analyser les flux urbains,
piloter l’implantation d’enseignes pertinentes.
Leur présence sera renforcée dans les communes dites « fragiles ».
Renforcer les programmes nationaux
Le gouvernement consolide trois programmes structurants :
Action Cœur de Ville (villes moyennes),
Petites Villes de Demain,
Villages d’Avenir.
Objectif : intégrer davantage la logique commerciale dans l’urbanisme, la rénovation et la mobilité.
2e axe : accompagner les commerçants et les territoires
Accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle
L’État souhaite intégrer l’IA dans les entreprises françaises via :
une Académie de l’IA,
un réseau d’ambassadeurs,
des ressources pédagogiques dédiées.
Objectif : optimiser la gestion, la relation client, la logistique et la visibilité des commerces.
Transformer la taxe sur les friches commerciales
La TFC pourra désormais :
être modulée par les élus,
cibler plus finement les zones prioritaires,
encourager la rénovation,
éviter de pénaliser les zones où l’activité n’est plus viable.
Lancer un guide national contre la vacance
En 2026, un outil « Diagnostiquer ma vacance commerciale » accompagnera les municipalités dans :
l’analyse des causes de vacance,
l’identification de solutions opérationnelles,
le partage de bonnes pratiques.
Mettre en place une Charte nationale “Ville Commerçante”
Cette charte favorisera :
une coopération plus forte entre villes et entreprises,
un partage des innovations,
une mise en réseau des territoires engagés dans la revitalisation.
3e axe : développer l’activité économique dans les territoires fragiles
Soutenir la création d’entreprises
L’État renforce l’entrepreneuriat dans les Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville (QPV) avec le programme « Entrepreneuriat Quartier 2030 ».
Objectifs : créer de l’emploi local, soutenir les activités de proximité, développer des services essentiels.
Expérimentation “Made in Local”
Cette initiative vise à casser le cercle vicieux :
(vacance → perte d’attractivité → nouvelle vacance).
Elle permettra de :
mettre à disposition temporairement des locaux vides,
tester des activités artisanales ou commerciales,
valoriser les savoir-faire locaux,
revitaliser les rues dévitalisées.
Ce que ces mesures changent pour les commerçants et les investisseurs
Des opportunités concrètes
Meilleure accessibilité aux locaux rénovés
Accompagnement renforcé
Moins de zones laissées à l’abandon
Expérimentation facilitée pour tester un concept
Des défis persistants
Complexité administrative
Inégalités territoriales persistantes
Pression concurrentielle forte (enseigne et plateformes)
En tant qu’expert de l’immobilier commercial, La Parisienne du Commerce est au cœur de ces transformations.
Nous vous accompagnons dans :
la recherche de locaux adaptés à votre activité,
l’analyse des zones dynamiques ou en revitalisation,
la compréhension des nouvelles mesures gouvernementales,
la valorisation de votre patrimoine commercial.
Vous souhaitez implanter votre commerce ou optimiser un actif ? Contactez-nous dès aujourd’hui.